La thyroïde est une glande située à la base du cou. On lui donne parfois le nom de « chef d’orchestre de l’organisme ». Et avec raison! Les hormones qu’elle libère interviennent dans une multitude de fonctions : la régulation du métabolisme, les fonctions cardiaques, digestives, musculaires, dans la santé osseuse, la santé des téguments (peau, cheveux, ongles) ou encore dans le développement du cerveau. En clair, un débalancement de ses fonctions peut causer bon nombre de désagréments.
Voici donc quelques conseils pour prendre soin de cette précieuse glande.
1- Évitez de vous surexposer aux perturbateurs endocriniens
La thyroïde a besoin d’iode pour produire ses hormones. Mais elle a aussi une affinité avec d’autres composés de la famille des halogènes tels que le chlore, le fluor et le brome. Ceux-ci peuvent prendre la place de l’iode sur ses récepteurs et donc perturber la production hormonale.
D’autres composés comme les phtalates, les métaux lourds (plomb, mercure, arsenic…), les parabènes ou le triclosan auront aussi un effet néfaste, à divers degrés, sur la synthèse hormonale de la thyroïde.
Nous sommes actuellement bombardés de produits chimiques au travers de l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, des aliments que nous ingérons, des enveloppes plastiques ou autres qui emballent ces aliments, des produits d’hygiène que nous mettons sur notre peau et même des habits que nous portons! On s’entend qu’il devient difficile de « fermer tous les robinets » de la pollution chimique. Mais, comme je le répète souvent à mes clients : diminuer c’est toujours faire un pas dans le bon sens. Pour commencer à vous délester un peu de ce poids moléculaire, je vous suggère de commencer par :
- Filtrer l’eau que vous buvez et éventuellement celle avec laquelle vous vous douchez.
- Manger des aliments biologiques.
- Éviter de stocker ou de chauffer vos aliments et boissons dans des contenants en plastique.
- Utiliser le plus possible des cosmétiques et produits d’hygiène naturels, avec une liste d’ingrédients raccourcie!
- Utiliser des produits d’entretien ménager naturels. Vous verrez qu’avec seulement un peu de vinaigre et de la petite vache, un monde va s’ouvrir à vous!
2- Faites le plein de nutriments et de vitamines
La thyroïde (et ce n’est pas la seule) est très sensible au manque d’apport en nutriments. Je vous invite à considérer plusieurs facteurs pouvant influencer vos besoins en nutriments:
- Les sols sont dénutris par des années de culture intensive. Les aliments sont moins nutritifs aujourd’hui qu’il y a 50 ans,
- Une nourriture pas toujours optimale avec des aliments ultra-transformés et vides de bons nutriments
- Le stress augmente nos besoins en nutriments. Qui peut assurer aujourd’hui, en étant honnête, ne vivre aucun stress?
- Les hivers rigoureux augmentent aussi les besoins
- Un système digestif malmené qui fait que nous n’absorbons pas toujours bien ce que nous mangeons
Bref, vous pouvez facilement manquer, sans même vous en apercevoir, de ces mini molécules indispensables à votre bien-être.
Apportez donc, dans votre assiette, suffisamment de produits de la mer pour assurer un apport d’iode et faire le plein de minéraux. Privilégier les petits poissons gras (maquereaux, anchois, sardines) et les fruits de mer (crevettes nordiques, huitres, palourdes…)
Et surtout, mangez vrai! Gâtez-vous donc en prenant le temps de cuisiner des repas fait à partir d’ingrédients simples et savoureux, d’animaux nourris et élevés selon des techniques ancestrales, de plantes germées et fermentées….
Pour en revenir à la thyroïde, sachez que le fer, le zinc et le sélénium sont essentiels à la production hormonale. Ils interviennent dans la conversion de la T4 en T3 ou encore pour l’activité enzymatique. Notez que la T3 est produite en très petite quantité car elle est majoritairement issue de la perte d’un atome d’iode par la T4, donc de la conversion de la T4 en T3.
Le zinc se trouve principalement dans les produits animaux. Du côté végétal, on en retrouve aussi une certaine quantité dans les graines de courges.
Manger 2 à 3 noix du Brésil par jour préviendrait la carence en sélénium. Cela n’est pas toujours garanti et dépend de votre capacité à absorber correctement les aliments que vous mangez.
Chez les femmes menstruées, le fer est un enjeu important et une ferritine dans la norme basse ne garantit pas un fonctionnement thyroïdien optimal. On la préfère autour de 90 ng/ml.
Un mot sur les régimes végétariens et végétaliens : les phytates contenus dans les plantes nuisent à l’absorption de certains nutriments. Vous êtes plus susceptibles d’en manquer si vous ne mangez pas ou peu de produits animaux.
Sachez que certains gestes permettent de diminuer l’effet de ces phytates sur l’absorption des minéraux :
- le trempage dans l’eau
- la cuisson
- la fermentation
Équilibrer les minéraux, vitamines et oligo-éléments dépend de beaucoup de facteurs et il serait judicieux de se renseigner auprès d’un naturopathe agréé pour vous assurer de ne manquez de rien!
3-Chouchoutez votre foie et vos intestins
La transformation de la T4 en T3 se fait principalement dans le foie et les intestins. Une vitalité amoindrie de ces organes pourrait amener un déficit en T3. Limitez ce qui pourrait leur nuire (abus d’alcool, de café, de sucre, de produits transformés, frits, trop cuits…) et augmenter ce qu’ils aiment (végétaux, aliments amers, bons gras et bonnes sources de protéines).
4- Surveillez votre stress!
Sans rentrer dans les détails, je ne pouvais passer outre ce facteur si important qui a un impact sur votre santé globale. Au niveau de la thyroïde, le stress chronique impacte la conversion en hormone active et favoriserait la conversion vers la T3 inverse qui, elle, est inactive.
Étant moi-même une grande stressée de la vie, j’aime conseiller à ma clientèle des exercices de respiration comme la cohérence cardiaque. Pour aider votre système nerveux, pensez aussi magnésium! On en trouve notamment dans les légumes verts feuillus et dans l’ortie, qui est depuis longtemps, ma tisane préférée 😊
Veuillez noter que la naturopathie ne remplace en aucun cas la médecine conventionnelle et que ces conseils ne se substituent pas à l’avis de votre médecin.
Pour aller plus loin, prenez rendez-vous pour un accompagnement personnalisé!